Tout ce que vous voulez savoir sur le covid19 sans jamais oser le demander
15 Juin 2020
Hier dans un communiqué de presse, le gouvernement a annoncé la signature entre l'Alliance Inclusive (formée par la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie) et AstraZeneca, pour l'achat de vaccins contre le coronavirus SARS-CoV2, responsable du Covid-19.
Des vaccins prometteurs ?
Il existe une centaine de vaccins qui sont en tests actuellement mais seulement une dizaine seraient suffisamment aboutis pour espérer avoir un résultat efficace.
Toute la planète scientifique est à l'oeuvre : collaboration internationale, partage de presque toutes les données scientifiques, travail acharné des équipes qui rivalisent de créativité. En temps de crise, il ne faut pas négliger l'inventivité et la solidarité, car c'est souvent dans ces moments là, que les hommes, mus par des désirs altruistes et de dépassement, donnent le meilleur d'eux-mêmes, et sont capables de réaliser des exploits.
Les laboratoires se sont lancés corps et âmes (si tant est qu'ils en aient une ?) dans ce projet fou : mettre au point un vaccin efficace en moins d'un an. C'est aussi une course effrénée vers un juteux sésame car vacciner 7 milliards d'individus, ça représente quand même un joli pactole, surtout s'il faut le faire tous les ans.
Normalement il faut compter plusieurs années pour réaliser cette performance et le but de l'industrie pharmaceutique est d'y arriver entre 6 et 8 mois. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle, mais comment s’assurer que ces vaccins ne seront pas bâclés et qu'ils ne nous feront pas plus de mal que de bien ?
Quelles précautions pour s'assurer de la qualité et de l'innocuité de ces vaccins ?
On voit que le gouvernement a pris beaucoup de précautions ces derniers temps pour ne pas traiter les personnes atteintes du Covid-19. Il a en effet, interdit de traiter les patients Covid-19 avec de l'hydroxychloroquine et a restreint l'usage des antibiotiques (et en particulier de l'azithromycine) pour les médecins de ville (et de campagne) alors que ces molécules sont très largement utilisées en France comme dans le monde et leur innocuité a largement été démontrée.
Nous sommes impatients de voir toutes les procédures de validation auxquels les "vaccins candidats" vont être soumis. Nous attendons aussi les éléments suivants car même si nous ne sommes pas tous des "sachants" nous avons le droit de savoir :
- la composition détaillée du vaccin, avec tous les adjuvants et excipients,
- l'explication du mode d'action du vaccin,
- les études d’innocuité pour chacun des composants et pour le vaccin lui même,
- et surtout les résultats positifs des études cliniques en double aveugle (contre placebo) de ce vaccin.
Car malheureusement, on sait que dans la composition des vaccins, entre souvent de nombreux adjuvants, comme l'aluminium ou le mercure et nous souhaitons que notre gouvernement prenne autant de précaution avec ce futur vaccin qu'avec les traitements qu'il ne nous a pas autorisés pour nous soigner. Nous ne voulons pas servir de cobaye à l'échelle planétaire pour faire grimper le cours des actions des sociétés pharmaceutiques car notre santé vaut plus que des dollars.
Nous savons que pour certaines pathologies, comme le SIDA ou l'Herpes, qui sont aussi des problèmes de santé publique majeurs, le développement d'un vaccin a montré jusqu'à présent ses limites. En effet, malgré des millions, voire des milliards d'euros investis sur plusieurs dizaines d'années, nous n'avons toujours pas trouvé de candidats, même si la recherche progresse et que quelques pistes sont prometteuses.
De plus la mise au point des vaccins n'est pas quelque-chose d'aisé. Jusqu'à présent, jamais aucun vaccin n'a réussi à être mis au point pour un coronavirus. En effet, même si le virus SARS-CoV-2 mute deux fois moins que celui de la grippe, il mute quand même beaucoup. Le coronavirus possède un système de réparation qui lui permet de corriger certaines erreurs lors de sa réplication, mais ce système n'est pas infaillible et depuis le début de l'épidémie, le virus a subi des milliers de mutations, on peut distinguer à ce jour 5 clades différents (des familles de virus avec certaines mutations caractéristiques). D'après certains chercheurs spécialisés dans la génétique, les nombreuses mutations pourraient compromettre la mise au point d'un vaccin. De plus il semblerait qu'il y ait des zones plus sujettes que d'autres à muter (voir mes articles #genetiquecovid19) et sur lesquelles il vaut mieux éviter de baser un vaccin. (photo site nexstrain)
Souhaitons que les progrès qui vont être réalisés grâce à cette course au vaccin contre le Covid-19, feront avancer la science vaccinale et la science en général.
Que savons nous d'AstraZeneca et de sa fusion éventuelle avec Gilead ?
AstraZeneca est une société pharmaceutique basée au Royaume-Uni qui a une valeur de 140 milliards de dollars. C'est le plus grand fabricant de médicaments au Royaume-Uni en termes de C.A. Elle a développé des solutions de traitements contre des pathologies allant des maladies cardiovasculaires jusqu'aux cancers du poumon et du sein.
Elle aurait approché officieusement la société pharmaceutique Gilead, le mois dernier, au sujet d'une fusion potentielle. Gilead, (valeur de 96 milliards de dollars), est à l'origine du remdesivir, le concurrent de l'hydroxychloroquine, qui a été approuvé aux États-Unis pour être utilisé pour des patients Covid-19.
AstraZeneca n'a donné aucune information à propos de cette transaction. Il semblerait que Gilead en ait discuté avec des conseillers, aucune décision n'a cependant fuité sur la façon de procéder. Nous attendons le début de la semaine pour en savoir plus sur cette fusion qui pourrait créer un géant Pharmaceutique. Les actions de la société d'AstraZeneca ont progressé de 41 % sur les douze derniers mois et celles de Gilead de 19 %.
De plus le nouveau groupe pourrait faire coup double, d'une part avec ce nouveau vaccin et avec le remdesivir de Gilead qui devrait être autorisé sous peu en Europe dans le traitement du Covid-19. Il a été approuvé aux Etats-Unis et notre Agence européenne du médicament s'empresse de l'évaluer afin qu'il puisse devenir le premier traitement anti-viral autorisé dans tous les pays d'Europe. Les résultats des études cliniques sont pourtant mitigés.
D'après des essais chinois, la molécule semblait ne pas améliorer l'état des patients malade du Covid-19 et ne pas réduire la présence de l'agent pathogène dans le système sanguin. De plus, le remdesivir pouvait avoir des effets secondaires importants ce qui avait conduit l'arrêt du traitement pour plus de 10% des personnes traitées.
Aux Etats-Unis, il est autorisé dans le traitement des formes graves de la maladie. Selon un rapport publié par le New England Journal of Medecine, sur un échantillon de 1 063 patients ayant une forme avancée le remdesivir aurait permis aux malades hospitalisés de se rétablir en moyenne 4 jours plus tôt que le groupe témoin. Mais peut-on encore vraiment faire confiance aux revues médicales quant tant d'argent est en jeu ?
Que savons nous du vaccin d'AstraZeneca ?
Nous ne savons pas grand chose sur le vaccin d'AstraZeneca.
Il s'agit d'un projet qui s'appuie sur les travaux menés par des chercheurs de l'Université d'Oxford. Il est actuellement en étude clinique, en phases III et IV, c'est à dire qu'il est testé sur des volontaires humains.
Normalement, on attend les résultats des études cliniques avant de produire les vaccins, mais Pascal Soriot le PDG d'AstraZeneca a pris le risque de commencer à produire ce sésame afin de s'affranchir du long délai de fabrication et de pouvoir commencer à mettre à disposition le vaccin dès les résultats des études cliniques. Il se prépare à livrer 400 millions de doses aux USA et au Royaume-Uni dès septembre (respectivement 300 et 100). Ils se sont, de plus associés à une société indienne, qui est le principal fabricant de vaccin mondial afin d'accélérer la production du vaccin et d'assurer sa distribution au niveau mondial. L'Europe par l'intermédiaire de l'Alliance Inclusive a passé une précommande de 400 millions de doses.
AstraZeneka a récolté la modique somme de 2 milliards de dollars entre les précommandes et les 750 millions de dollars provenant des organisations caritatives. La société a aussi signé des accords avec Gavi et CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) pour augmenter ses approvisionnements.
Dans le cas où ce vaccin ne serait pas efficace la perte serait de l'ordre de 800 000 à 2 000 000 d'euros. Un pari que le Français Pascal Soriot n'a pas hésité à prendre.
Pourquoi prendre le risque d'acheter un vaccin dont on ne connait pas l'efficacité ?
- Pour apaiser la peur des gens et montrer que tout est sous contrôle
Tout était là pour créer de la peur, de l'angoisse et de l'anxiété : Le virus, la situation inédite du confinement, les auto-autorisations de sorties, le déconfinement avec une semi-liberté, les messages parfois contradictoires du gouvernement (ex : à propos du port du masque), le tout amplifié par les médias, qui pour faire le buzz, ont relayé tout et son contraire, les réseaux sociaux qui ont, à leur manière, pris le relais pour tenter d'apporter des informations brutes, parfois exagérées et parfois justes. Car c'est grâce aux chercheurs de vérité du net, qu'a été mise au grand jour l'affaire du LancetGate.
Tout cela a créé un climat d'inquiétude et une méfiance par rapport aux médias et par rapport aux décisions prises par le gouvernement, lors de la gestion de cette crise sanitaire.
Comme le gouvernement n'autorise aucun autre traitement que le doliprane, beaucoup de Français attendent le vaccin avec impatience car ils ont peur d'attraper le Covid-19 et de finir, comme les 20 % des patients hospitalisés : dans un cercueil !
Certains pensent que comme la pandémie est sur sa fin en France, il n'y a plus besoin de se faire vacciner.
D'autres veulent avoir le choix de ne pas se faire vacciner. D'une part par méfiance vis à vis du lobby de l'industrie pharmaceutique et d'autre part, vis à vis des projets de vaccinations de masse, associées à l'attribution d'une identité numérique par nano puce (afin de vérifier entre autre la couverture vaccinale), avec toutes les dérives que cela pourrait entraîner.
Quid des personnes déjà immunisées contre le Covid-19 (ayant des doses d'anticorps neutralisants) ? Va-t-on faire une détermination de la sérologie de la population française, pour savoir qui il faudrait vacciner ?
Qu'en est-il de l'immunité procurée par les autres coronavirus (responsables de rhume) ? Aurons-nous des réponses par rapport à cette immunité non spécifique du Covid-19 ? Procure-t-elle une immunité collective pour les sujets jeunes ?
Le gouvernement va devoir montrer patte blanche avec ses projets de vaccination et répondre à ces questions pour réconcilier tout ce petit monde.
- Un pari risqué qui risque de nous coûter cher en cas de non efficacité du vaccin ou de disparition du virus
Comme l'approvisionnement des masques a été jugé pour beaucoup comme un flop, le gouvernement, pour les vaccins, prend les devants et préfère en acheter même si nous n'avons pas la certitude qu'il fonctionnera. Pour ne pas que la population lui reproche de ne pas avoir anticipé. La secrétaire d'état a précisé qu'il soutiendrait financièrement aussi d'autres projets parmi les plus prometteurs, histoire d'avoir une sortie de secours en cas de mauvaise surprise. Mais si ce candidat ou un autre venait à ne pas fonctionner cela risque de nous coûter le montant de notre pré-commande...
Tous les pays riches se sont jetés dans l'arène pour acheter les futurs vaccins d'AstraZeneka. Comme pour les masques ou les réactifs des tests de dépistage, c'est la guerre aux plus offrants et surtout aux plus rapides ! Mais les pays pauvres ne seront pas évincés de la course car les états les plus riches et les associations caritatives (dont celle de notre bienfaiteur mondial qui n'a de cesse de se préoccuper de notre santé) ont prévu un accès au vaccin pour tous.
Le vaccin doit effectivement être accessible à tous mais en toute transparence, dans la bienveillance et dans le respect de notre libre choix éclairé.
Take care,
M. E. DAVID
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